Bonjour,
Prendre soin de soi-même pour prendre soin des autres...tel aurait pu être aussi le titre de cet article.
Quand j'ai commencé à écrire ce blog, je me disais qu'il serait intéressant de partager aussi mes doutes, mes erreurs, et de voir l'évolution, petit à petit...
Et puis, finalement, je n'en ai pas écris beaucoup (voire pas du tout), en revanche, j'ai trouvé le temps de partager une partie de mes succès. Après tout, les échecs, vous savez ce que c'est...
et les écrire, les avouer, est plus difficile. Mais en même temps, je ne voudrais pas que mon blog soit culpabilisant pour ceux et celles qui essaient et qui le lisent à un moment où ils/elles
n'y arrivent pas.
Cependant, aujourd'hui je vais vous raconter comment ça se passe, quand je craque, quand je dérape et que je ne me contrôle plus. Ce qui intéressant, c'est que je pense aussi savoir pourquoi, et que je sais comment faire pour stopper le cercle qui commence et retrouver ma sérénité, mon calme, et réfléchir sur les conflits futurs en méthode non violente.
Alors voilà. C’était mercredi de la semaine dernière. J'étais fatiguée, j'avais passé une semaine éprouvante pour mes nerfs, mais j'avais tout géré... Sauf au moment du rangement. Tous les enfants que j'accueille étaient partis, et l'heure du rangement avait sonnée... Timéo avait sortis beaucoup de jouets et la maison "entière" était en désordre... Je lui ai demandé de ranger, il a refusé. Pire, il ressortait des jouets déjà rangés... J'étais furieuse... J'ai crié, j'ai hurlé... Il ne voulait toujours pas ranger, me disait que j’étais "méchante"... Alors, à un moment, je l'ai attrapé, je l'ai posé par terre, j'ai mis ses mains dans les miennes, et je l'ai forcé à ranger avec moi... Nous avons encore crié tous les deux, il a aussi pleuré... vous voyez très bien le tableau...
Alors voilà, ça m'arrive à moi aussi, de temps en temps. J'ose écrire aujourd'hui, j'ose vous avouer et reconnaitre que, parfois, je maltraite mon fils... ou les deux. Curieusement, j'éclate toujours en présence uniquement de mes propres enfants. Pourquoi ? Peut-être parce que les enfants sont "plus durs avec leurs mamans"... peut-être aussi parce que j'ai le droit. Et ça, ça craint... Même la fessée n'est pas interdite, alors crier, ou forcer à ranger, ce n'est pas si grave... Et bien, si c'est grave, pour moi. Mais s'il n'en est pas mort, il en a été malheureux... Et moi aussi... Je ne veux pas d'une relation comme ça avec mes enfants. Il est vrai que si le législateur l'interdisait, le condamnait, je ne verrai plus des parents taper leurs enfants dans les lieux publics ou à la télé, et ces images sortiraient de ma tête, et elles ressortiraient moins dans ces situations là...
Mais je ne blâme personne, et je m'éloigne de ce que je voulais dire en écrivant cet article.
Si je peux aujourd'hui vous en parler, c'est parce que je ne culpabilise plus. Du tout. Quand je craque comme précédemment, je prends ça comme un signal d'alarme qui dit : attention, prend soin de temps.... Réfléchis, qu’est-ce qui ne va… Ah, oui, en septembre, je n'ai pu retourner à la salle de sport, il va falloir que je revoie mon emploi du temps, pour trouver du temps pour moi. A la salle de sport, je défoule physiquement, et surtout, surtout, je suis seule, sans enfant, sans mari.
Justement, le lendemain, je suis allée en formation sur le thème de "punir bébé", et j'ai pu me ressourcer. J'en
avais besoin. Mes enfants et mon mari ne m'ont pas manqué. Du tout. Deux jours, c'est court.
Car enfin, depuis très longtemps, je pouvais prendre le temps de ne rien faire, prendre le temps de m'ennuyer, sans être sollicitée par personne, ni distraite par le bruit de la télé. Enfin, j'ai
pu me réveiller en douceur, sans entendre les cris des enfants...
Ah, ça m'a fait un bien fou. Je n’ai pas les mots pour vous dire à quel point ! Et vous savez quoi ? Je vais recommencer ! Je me suis inscrite à la formation CNV qui aura lieu les premiers jours de novembre à Bordeaux... Et ça dure 4 jours ! Bon, dommage, c'est trop près pour que je dorme à l'hôtel et que je coupe complètement du quotidien, mais je pense quand même que je vais pouvoir me ressourcer. J'ai hâte !
Il y a eu d'autres fois où j'ai craqué comme ça. Parfois j'en ai pleuré et je m'en voulais énormément. Mais aujourd'hui, je craque de moins en moins. Car quand ça arrive, le week-end, ou même parfois le jour même : je sors de chez moi, seule. Je laisse mes enfants à mon mari, et je pars. Faire une course, choisir un magasine dans la librairie du quartier, peu importe. Quand je craque, c'est presque toujours parce que j'ai besoin d'être seule. Je suis assistante maternelle, je travaille à la maison. Je n'ai pas de temps de trajet où on est seul avec soi-même. Non, je m'occupe des enfants dès le réveil, jusqu'au soir, et aussi la nuit. Et le week-end. Et les vacances ! Quand à mes soirées, elles sont consacrées à mon couple, qui heureusement va bien (merci à mon mari, pour tout).
Alors, cet article, je l'ai écrit pour toi, Biovalam, qui culpabilise un peu d'avoir une petite matinée seule pendant qua ta fille est chez sa nounou, à un moment où tu pourrais t'en occuper. Moi, j'ai plutôt envie de te féliciter d'avoir du temps pour toi, de prendre soin de toi, même au prix d'une culpabilité. Je me pense même : La chance ! ça me rappelle le temps ou j’avais tous mes vendredis matin, avant que je devienne maman… c’était le bon temps !
Cet article, il est aussi pour les mamans au foyer, toutes celles qui travaillent, et toutes les mamans qui n'ont pas de temps pour elles.
Si vous le pouvez, confiez votre enfant à une halte-garderie (elles ont été créées pour ça à l'origine), à une assmat, une nounou, à votre mère ou votre belle-mère... Ou au papa le week-end ! Quelques heures par semaine, toutes les semaines, nous suffisent à nous ressourcer. Même si la première fois, on en profite pas, on se demande si tout va bien pour la chair de notre chair, la fois suivante on est un peu plus rassurée, mais la troisième fois, on profite un max, sans plus penser à notre bébé, car enfin on pense à nous, et on se fait du bien. Enfin, on réalise à quel point ça nous manquait, du temps pour nous.
Je vous invite à écouter cette petite vidéo d'Isabelle Filliozat ici ou ici
En conclusion : prenez soin de vous-même pour pouvoir prendre soin des autres...