Bonjour,
Hier soir, j'ai couché mes fils, comme d'habitude. Et puis j'ai entendu Tadéo (26 mois) appeler son père.
Quand mon mari me rejoint dans la cuisine, je lui demande s'il allait le voir ; il m'informe que non.
Je lui raconte qu'hier aussi quand j'ai laissé Timéo râlait seul, sans aller le voir, il ne s'était pas calmé, et m'avait appelée pendant un quart heure. J'étais finalement allée le voir, quand j'étais prête, et ensuite il s'était vite endormi...
Mon mari soupire et s'apprête à aller voir Tadéo.
"Attends, laisse, je vais aller ! C'est certain que si tu y vas comme ça, avec cette énergie, ça va être pire !"
Je respire un bon coup. Mon intention est de créer un lien avec mon fils. Mon but est qu'il arrête de pleurer rapidement pour que je mange dans le calme. Je respire encore une fois, et je rentre dans la chambre.
Tadéo me voit et rouspète : "non, je veux pas toi !"
"Ok", je lui réponds, et je demande à Timéo s'il va bien (ils sont dans le même chambre)... Il me dit qu'il a mal au pied (?!)
Puis je rejoins Tadéo, assis sur son lit.
Tadéo : "Je veux papa !"
[A qui appartient le problème ? à lui, donc je vais utiliser la technique de communication écoute active, ou écoute empathique]
Moi : "Tu veux voir papa ?"
Tadéo, arrête de chouiner, et me répond : "Oui, je veux papa".
Moi : "Et qu'est-ce que tu dirais à papa s'il était là ?"
Tadéo : "qu'que chose"
Silence
Moi : "D'accord, mais quoi ?"
Tadéo : "bah, qu'que chose !"
Moi : "Tu veux que je dise à papa que tu veux lui dire quelque chose ?"
Tadéo : "oui"
Et il respire d'un coup plusieurs fois de suite, et soupire d'un coup bruyamment : c'est le signe pour moi qu'il a été entendu et qu'il est prêt à passer à autre chose.
Moi : "Ok, je vais lui donner ton message. Tu veux bien t'allonger maintenant ?"
Il s'allonge, je l'embrasse et je lui souhaite une bonne nuit.
Je rejoins mon mari, et je lui explique ce que je viens d'écrire, ce qui le fait sourire !
Plus tard, c'est au tour de Timéo de m'appeler. J'étais occupée, et je n'avais pas du tout envie d'aller le voir.
C'est mon mari qui y est allé, et qui ensuite m'a dit, avec un sourire satisfait : "Timéo te dit qu'il a mal aux pieds !"