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2012-06-22T13:00:00+02:00

Poser des limites avec la méthode Gordon

Publié par TimTad

Bonjour !

 

En discutant de la méthode Gordon avec plusieurs mamans qui ne la connaissent pas, je me suis rendue compte qu'elles la confondaient avec la permissivité.

 

Petit rappel : selon Thomas Gordon, il existe 3 types de méthodes éducatives :

  • La première méthode, dite autoritaire, est celle où l'adulte impose une limite à l'enfant, en lui donnant un ordre, et où l'enfant est puni s'il n'obéit pas. L'adulte gagne, l'enfant perd.
  • La deuxième méthode, dite permissive, est celle où l'adulte essaie d'imposer une limite, mais n'applique aucune sanction si l'enfant n'obéit pas. L'adulte perd, l'enfant gagne.
  • La troisième méthode, dite non-violente ou sans-perdant est différente. Voir un petit résumé ici. Mais en quelques mots, l'adulte n'utilise pas son pouvoir, mais demande à l'enfant de l'aider à trouver une solution qui leur conviendra à tous les deux. L'adulte gagne, l'enfant gagne.

 

Dans l'éducation non-violente, la limite est expliquée à l'enfant, en termes de comportement concret qui nous affecte, et la façon dont ce comportement nous affecte (les besoins qui sont insatisfaits et nos sentiments)

L'enfant a le choix de la stratégie à mettre en œuvre pour respecter cette limite, d'une façon qui peut lui convenir également.

Les limites existent, et elles sont nombreuses : il s'agit de tous nos besoins !

 

Grâce à cette pédagogie, j'ai appris à poser des limites et faire respecter, sans punir ni récompenser, et en étant moi-même.

Ne pas donner de fessée, ne pas punir, ne signifie pas de laisser son enfant agir à guise sans rien faire. Ce n'est pas de l'éducation non-violente, c'est de la permissivité.

 

Je vous invite à lire résumé de la méthode que j'ai écrit, en particulier le principe de la variation de l'acceptation.

 

 

Mais le mieux, c'est que je vous donne exemple concret, vécu.

 

La balançoire :

 

Il y a quelques jours, j'étais sur mon balcon, avec mes fils et un troisième garçon que j'accueille en tant qu'assistante maternelle. La journée avait été longue, et je me suis installé sur le transat pour souffler un peu.

C'est alors que Timéo, 3 ans le mois prochaine, me demande la balaçoire (c'est une petite balançoire que je replie le soir pour gagner de la place)

Moi : "Non Tim, je suis fatiguée, je me repose"

Lui : "Mais moi, je veux la balançoire ! Allez maman ! s'il te plait !"

Moi : "Non, j'ai besoin de me reposer, je n'ai pas envie de me lever, de sortir et d'installer la balançoire tout de suite. Laisse moi me reposer un peu, et après..."

Il me coupe en criant : "NON, je ne veux pas attendre !"

Je ne cède pas, il continue de crier quelques minutes, cherchant délibérément à m'énerver, mais je n'ai pas bougé de mon transat ! Il a fini par s'intéresser à autre chose...

 

Le lendemain matin, nous sommes retournés sur la balcon, j'étais debout, et Tim me dit :

"Maman, tu veux aller sur le transat, comme ça tu ne seras pas fatiguée !"

Moi : "Bonne idée" et je m'assoie.

Il continue : "Comme ça après tu pourras sortir la balançoire et me pousser !"

Moi : "Ah ! Tu veux que je te pousse !"

Je me lève : "Mais je ne suis pas fatiguée ce matin, je peux te pousser tout de suite si tu veux !"

Il éclate de joie :" Oui, merci maman !"

J'ai installé la balançoire, et il s'est bien amusé...

Mais au bout d'un moment, il a voulu descendre tout seul de la balançoire, pile au moment où Tadéo (17 mois) se prenait les pieds dans un jouet et tombait ! J'ai essayé de rattrapé le plus petit en demandant au grand d'attendre, sans succès. Timéo a continué de descendre et il est tombé lui aussi !

Ils ne se sont pas fait très mal, et une granulle d'arnica chacun les a soigné.

En revanche, le troisième garçon m'a apporté une vice, tombée de la balançoire ! J'ai dû alors la replier et la ranger, par sécurité.

Timéo s'est mis à pleurer.

Moi, en ouvrant mes bras : "Oh mon garçon ! Qu'est ce qu'il y a  ?"

Il se jette dans mes bras et m'explique "Je suis déçu parce que je voulais encore me balancer !"

Moi : "Ah je comprends que tu sois triste et que tu pleures."

Il s'est calmé et il est resté quelques instant dans mes bras. Puis il m'a regardé en souriant : "Ça y est !"

Et il est reparti jouer.

 

 

Voilà, je trouve que cet exemple illustre bien que mon fils a compris le principe de la variation de l'acceptation.

Et pour résoudre le conflit, sa propre solution a été de me proposer de me reposer pour ensuite jouer avec la balançoire !

De plus, comme j'applique cette péthode depuis plus de deux ans maintenant, il a le vocabulaire des sentiments, et il peut s'exprimer en message-je quand il ne va pas bien, ce qui facilite grandemant l'écoute active !

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commentaires
S
<br /> J'adore votre façon de nous donner des exemples aussi concret de la méthode Gordon. Tout ce récit apparaît tellement comme du vécu que c'est le meilleur moyen de garder espoir et de continuer à<br /> croire à 200% de ses bienfaits. Je vous remercie énormément pour ce blog qui apporte tellement de fraicheur et de naturel sur le sujet par apport aux autres ressources que l'on trouve sur la<br /> toile.<br /> <br /> <br /> Continuez le plus longtemps possible...<br />
Répondre
T
<br /> <br /> Merci pour vos encouragements, qui me vont droit au coeur (^_^)<br /> <br /> <br /> <br />

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