Bonjour,
Je vous ai raconté hier l'histoire des miettes par terre entre moi et Tadéo (18 mois).
Eh bien, juste après écrit l'article, et ce que j'aurai pu dire si cela était mon grand, ce fut le cas !
Toujours chez mes beaux-parents, Timéo (3 ans), mange une madeleine, et je vois les miettes tomber par terre.
Moi : "Timéo regarde : tu fais tomber des miettes par terre ! Tu veux bien aller t'asseoir... ?"
Timéo, me coupant la parole, avec une voix fluette : "non, je ne veux pas !"
Ok, alors j'essaie un bon message-je : "Quand je vois que tu mets des miettes par terre, je suis gênée parce que tes grands-parents font le ménage et qu'ils vont devoir recommencer... J'aimerai que tu respectes leurs efforts, tu sais que c'est fatiguant de faire le ménage... Tu veux bien aller t'asseoir ?"
Il me regarde dans les yeux, avec un air de défi : "Non, je veux pas !"
Et il continue de manger...
Il manque un élément à mon message, l'effet tangible que cela a sur moi, pas sur ses grands-parents. Alors je lui dis simplement, entre 4 yeux : "Timéo, je suis déçue".
Je n'ajoute rien, mais je continue d'avoir l'air contrariée... je le suis vraiment d'ailleurs...
Au bout de 30 secondes à m'observer, Timéo se lève, puis vient s'asseoir à coté de moi pour finir sa madeleine.
Quand il a terminé, il me demande : "Tu es triste maman ?"
Moi : "Non, je ne suis pas triste ! J'étais déçue tout à l''heure parce que tu ne m'écoutais pas, mais maintenant je suis contente, je te remercie d'avoir pris en considération ce que je te disais et je t'en suis reconnaissante. Merci Timéo"
Il me regarde, et me dit avec un beau sourire et les yeux pleins de fierté : "Je t'en prie, maman".
Et s'il n'avait pas réagi à mon message, et qu'il avait continué de manger en plein milieu du salon ?
Et bien, je n'aurais rien fait. J'aurais peut-être insisté avec des mots (ou des explications plus détaillées comme avec son petit frère), mais je ne me serais pas levée pour l'obliger physiquement à m'obéir. Je ne me serais levée. Ensuite, j'aurai ramassé ses miettes devant lui, en soupirant et en râlant bien fort (s'il était plus grand, je lui aurai demandé de le faire)... mais je ne l'aurais pas contraint. Cela arrive parfois, régulièrement. Et je crois sincèrement que c'est une des raisons de mon succès aujourd'hui : je lui laisse son libre arbitre...