Bonjour,
J'ai tant de choses à écrire, et si peu de temps pour le faire !
Je continue de vous raconter l'aventure de la rentrée d'école de Timéo, que j'ai commencé dans cet article et que je viens de corriger...
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Mardi soir, alors que mon mari donnait le bain à nos fils et je préparais le repas, j'ai entendu Timéo hurlait, angoissé, qu'il ne voulait pas aller à l'école, silence, et ses pleurs qui redoublent... Alors je suis allée les voir :
Moi : "Qu'est-ce qui se passe Timéo ?"
Lui : "Je veux pas aller à l'école "
Moi : "Non, tu ne vas plus à l'école aujourd'hui. Après le bain, tu manges, je te lis des histoires et tu vas te coucher. Et demain, mercredi, il n'y a pas d'école, tu reste avec moi."
Lui : "Papa a dit que j'allais aller à l'école !!!"
Moi : "Papa a oublié que tu vis dans l'instant présent. Aujourd'hui, l'école est finie, et demain elle est fermé, rassure-toi...
Lui, un peu calmé : "Je vais pas à l'école, papa a dit que j'allais à l'école, mais je vais pas à l'école demain !"
Le lendemain, mercredi, quand Timéo s'est réveillé, il m'a dit avec un grand sourire : "Le mouton est levé, mais il n'a pas sonné... donc, je ne vais pas à l'école aujourd'hui."
Jeudi matin, quand sa veilleuse a sonné, Timéo a pleuré : "Non, je veux pas aller à l'école !"
Alors, pas toujours avec autant de patience, mais toujours avec la volonté de l'apaiser, je pense : écoute active et instant présent
Moi :" Tu ne veux pas aller à l'école, et tu n'y vas pas... pas tout de suite. D'abord, on va prendre le petit déjeuner, puis s'habiller, jouer un peu, et après seulement, ce sera l'heure de mettre ses chaussures et d'aller à l'école."
D'abord calmé, il pleure un peu à nouveau, doucement, en entendant mes dernières paroles... Mais une minute après, je lui donne sa tasse de lait chaud, et il se calme.
Nous avons mangé, nous nous sommes préparés, sans que Timéo ne repleure ou ne reparle de l'école. Mais 5 minutes avant l'heure, il m'a demandé, serein : "Maman, je vais à l'école aujourd'hui ?". Je lui ai répondu que oui. Du coup, nous sommes allées tout de suite mettre nos chaussures... je ne voulais pas qu'il s'inquiète, car je le voyais attendre le moment du départ.
Nous arrivons toujours un peu avant l'heure d'ouverture, car j'accueille le premier bébé à 8h30. C'est le moment du câlin du matin avant que les portes s’ouvrent, et c’est devenu un rituel. Et ce jour-là, mon fils est entré sans m'attendre dans sa classe, sans me demander de câlin. J'aurais bien aimé le rattraper, et l'embrasser une dernière fois, mais j'ai réussi, un pincement au cœur quand même, à me retenir, et à me convaincre de le laisser grandir, pendant que j'indiquais oralement à la maîtresse qu'il resterait manger à la cantine...
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Vendredi matin, Timéo était fatigué. Je lui ai proposé d'aller le chercher avant la cantine, et tout s'est passé, il a même fait une longue sieste de plus 3 heures !
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Samedi et dimanche, il était content dès le réveil : "le mouton ne sonne pas et donc il n'y a pas école".
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Deuxième semaine.
Lundi matin, il me demande : "Maman, je suis fatigué, alors tu veux bien venir me chercher avant la cantine ?"
Une partie de moi voulait lui dire oui, et aller le chercher tous les jours... Mais il semblait tenir le rythme, et pour être honnête, le fait qu'il ne fasse plus de sieste tous les jours me pose un problème, m'enlève ma pause... et mentalement, être sollicitée en continue du matin au soir, tous les jours, m'est impossible...
Penser en méthode gordon, c'est aussi penser à soi-même, à sa zone d'acceptation et de non-acceptation.
Alors je lui ai répondu : "Non, Timéo, aujourd'hui, c'est papa qui viendra te chercher pour le gouter."
Il a un peu pleuré, et je l'ai pris dans mes bras.
Puis, je lui ai expliqué que la semaine dernière, c'était sa semaine d'adaptation, comme les bébés que je garde [j'ai fait l'adaptation d'un bébé de six mois la semaine précédente seulement], certain tous les jours, jusqu'après le gouter, et aussi le mercredi... Je pense qu'il a pu mieux comprendre, faire le parallèle, et en tout cas accepter...
Je lui ai chanté une chanson sur un air qu'il aime : "lundi école, mardi école, mercredi pas école, jeudi école, vendredi école, samedi pas école, dimanche pas école..." Puis j'ai compliqué la chanson en ajoutant quand papa travaille et quand il est là... quand les bébés que j’accueille vienne ou pas… Il m’écoutait en fronçant les sourcils.
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La semaine s'est bien passée.
Et depuis, il s'est fait des copines et des copains...
Mercredi dernier, il voulait absolument que j'appelle une de ses copines pour qu'elle vienne à la maison ! J'ai tenté de lui expliqué que j'étais d'accord, mais que je n’avais pas son numéro de téléphone ! Il a compris qu'il s'ennuie plus à la maison avec les bébés, qu'avec ses copain(e)s à l’école, et il ne m'a plus demandé d'aller le chercher à midi.
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Le centre de loisirs
J'ai inscrit Timéo au centre de loisirs, le mercredi et les vacances scolaires, et je comptais l'y emmener en octobre.
Mais à son âge, ici, c'est qu'en demi-journée, donc l'après-midi de préférence pour moi... Mais le centre n'est pas à l'école du quartier, mais dans une autre école. Il y a un car, mais qui ne passe que le matin et le soir. Et comme je ne vais pas emmener 4-5 enfants en voiture à l'heure du temps calme avant la sieste, mon fils n'ira pas cette année. J'ai décidé du coup d'accueillir un enfant périscolaire...
Ce sera l'occasion de nouvelles aventures et témoignages de cette pédagogie non violente.